Tanguy Février céramiste

L'exposition de Tanguy est prolongée à La Tourelle St François jusqu'au 11 Novembre 2021
Finissage de l'exposition le 11 Novembre à La Tourelle St François à partir de 18h.

"J'ai toujours ressenti le besoin de créer. J'ai beaucoup bougé, j'ai été sur Marseille, Paris, Bruxelles...
J'ai été diplômé d'olivier de Serre il y a quelques années. Je suis aussi allé à La Cambre à Bruxelles.
J'ai toujours aimé la céramique, pour moi c'est une passion, et j'en fais depuis 8 ans maintenant.
Pour moi la céramique est un médium extrêmement riche, car je peux travailler autant le volume que la surface, la couleur...
C'est un prétexte à tellement de possibilités."
 
"Mon travail est basé sur le petit carreau de faïence, le carreau classique de salle de bain, banal, auquel on ne porte aucune attention, et relégué aux bouches de métro et aux toilettes publiques.
Je cherche à l'arracher à ces murs plutôt moroses et le transformer pour lui rendre honneur.
Pour moi, ces carreaux font partie intégrante de l'architecture à laquelle on les attache, au même titre que les murs et les sols, c'est pourquoi je ne les considère pas comme des tableaux :
ils s'ancrent et résistent au temps. C'est une caractéristique très importante pour moi car la pérennité de la céramique m'a toujours impressionné, et c'est quelque chose que je trouve même très solennel. Lorsqu'on déterre une mosaïque sur un site archéologique, le regard que l'on porte sur elle est très sérieux de par le contexte historique de cette découverte, et je m'amuse à imaginer l'absurde du décalage que produirait la révélation de l'une d'entre elles portant sur un sujet qui tend à faire rire.
C'est ce contraste qui m'intéresse, et c'est pourquoi j'aime choisir mes sujets avec cette pointe d'absurde. Je m'inspire autant des archétypes de leur représentation que d'une vision déformée que l'on peut se faire de ces sujets, à la manière des mosaïques antiques, dans lesquels les animaux se transforment parfois sans raison et deviennent chimères car l'auteur n'a probablement jamais eu la chance de les voir de ses propres yeux. C'est de là que découle aussi la facette un peu fantastique de mes dessins."










 

 



Exposition/Résidence en Aout

En ce mois d’août 2021,

Sylvain Le Corre (Artiste Plasticien) et Elen Cornec (Graveuse) ont accepté - plein d'enthousiasme - la proposition de l’association PHART de Port-Louis de faire de la Tourelle St François leur résidence d’été de création. Pour l’un comme pour l’autre, la sortie de rade, la petite mer de Gâvres, les points d’observation qu’elles offrent, les promenades sinuant Port-Louis et les nombreuses particularités dont elles regorgent, constituent un creuset pour poursuivre leurs recherches respectives.

Le premier poursuivra notamment ses prélèvements dans la nature, prétextes à l'émergence de nouvelles expressions à travers des dessins, des aquarelles (médiums privilégiés pour cette résidence en particulier). Il s’agira pour lui d’envisager ensuite une production multi-médiums qui jalonnent sa démarche, ses créations et installations. Ses recherches viendront notamment poursuivre son exploration de l’estran, entamée depuis plusieurs mois lors de sa résidence avec l'artiste Nicolas Desverronnières, à la pointe du Dourven, Côtes d’Armor...

La seconde guettera le temps qui s’arrête pour les occupants et les paysages de cet espace-territoire par le croquis ou la photo, agrandissant ensuite par la gravure ses séries graphiques et sa série de personnages creusés dans leur sphère d’observation. Elle poursuivra son travail sur les couleurs en déclinant toujours plus un nuancier personnel, dont la fabrication émane - à la manière du Pantone - d'encres mélangées à la spatule avant d'être apposée au rouleau à même la plaque.

Sylvain Le Corre, diplômé de l’EESAB (site de Lorient) en 2014, a dès lors intégré la programmation d’art contemporain à travers expositions personnelles et collectives entre la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et la région Grand-Est. Son parcours est marqué par plusieurs résidences en solo ou en duo au sein de centres d’art contemporain, à l’instar des Ateliers du Vent (Rennes, 35), en 2017, du Domaine de Kerguehennec (Bignan, 56) en 2017-2018 ou récemment la Galerie du Dourven (Trédrez-Locquémeau, 22) en 2020-2021.

De premier abord, entre étude naturaliste et introspection, son approche est une forme d’immersion dans l’intimité des milieux naturels. Pour explorer ce qui les compose, il note, enregistre, photographie les détails et anomalies du monde animal, végétal, minéral, pour recréer à l’atelier des paysages, des mondes fantasmés. Il développe, dans un second temps, son propre vocabulaire et invente un monde dans lequel toute création serait en état de transition.

Sylvain Le Corre a également mené des projets avec le collectif lorientais d’artistes Multi-Prises.

Il est membre du réseau BASE - Documents d’Artistes en Bretagne.

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Elen Cornec aime la ville, les paysages, les perspectives et les personnes qui s’y arrêtent, voire s’y égarent. Après plusieurs années en ateliers de gravure (Tarlatane, Vannes - Hélène Gerber, Auray), si les travaux préparatoires continuent d’user de techniques plus propices au terrain (pastels, aquarelles, photos...), les techniques de gravure emportent le dernier mot à l’atelier. Pointe sèche et linogravure comme synthèse des formes et des couleurs, apparus lors des instants saisis...

Croquer, puis graver, voilà le petit procédé tout simple qui amène à cet univers, construit le long des balades, des voyages, des rencontres.

Ses travaux conjuguent les couleurs et se déclinent en série. Tantôt de paysages apparus au fil des plaques perdues, tantôt par superposition de plaques, telles des tampons.

La Maison-atelier de Sylvain Le Corre & Elen Cornec se situe à Lorient (Atelier Marcelin), faisant le choix de poursuivre leur démarche au cœur de la ville et du territoire.


Les artistes seront présents à la tourelle de 15h30 à 19h - du jeudi au dimanche.


Site Elen Cornec : www.instagram.com/laouene/








https://www.ouest-france.fr/bretagne/port-louis-56290/port-louis-inspire-les-artistes-elen-cornec-et-sylvain-le-corre-qui-y-exposent-en-ce-moment-3a88afc8-00ea-11ec-8e7d-43885517f90f?fbclid=IwAR0CgBWiNkn0Eq0YxJONo5Fl6U5SK1PyQCSis5fskAP28NWlqNESvBZytHQ




Anne GAUTRAIN en résidense exposition

Du 15 au 31 Juillet 2021

Anne Gautrain 

Photographies « Passage des Âmes » 

L'exposition : Sous toutes ses formes et ses reflets l'élément vital y tient le premier rôle, sans jamais vraiment se mettre à nu, Pluie, cours d'eau, océan, eau stagnante ou purifiante, subtilement suggéré, absente ou dévoilé, cet univers aquatique reflète les vagues de l'âme. Mélange d'authenticité, de réalisme, de sensibilité et de poésie, cette exposition marque le passage de l'artiste vers une autre phase de son existence. Savoir se défaire de ce qui n'est pas nécessaire pour aller à l'essentiel, le bonheur.

L'artiste : De l'instamatic de Manouche à son propre appareil numérique en passant par l'argentique, le développement, le tirage et d'autres formes d'expression encore, Anne GAUTRAIN confectionne depuis son plus jeune âge des images. Elle travaille pendant 6 ans auprès d'Alain SAMZUN, talentueux et fameux photographe de Belle-Isle, ce qui permet d'évoluer techniquement et d'affiner ses envies visuelles. 
Anne part une année au Château de Montvillargenne à Chantilly suivre les cours de photo du CREAR. Elle en ressort avec un œil plus aguerri encore et un Brevet de Technicien de labo et d'image.

A cette même époque, elle présente à la Citadelle Vauban une série de portrait de vieux bellilois. Subtilement photographiés, chacun des personnages témoigne d'une histoire qui se lit au fil des lignes que le temps lui a imprimé sur fond d'yeux étincelants. Tiré sur papier baryté, cet élégant ensemble se marie à merveille avec la majesté de la forteresse Vauban. L'admiratrice de Mary Ellen Mark, Man RAY ou Salgado parmi tant d'autres, va poser son appareil pendant plusieurs années pour se consacrer à d'autres formes de créations, meubles, patines, dessins...
Quand elle revient à la photo c'est forte de toutes ces expériences qui ont affiné son style. Aujourd'hui Anne joue avec la lumière, les matières, le mouvement et les reflets pour dire avec les yeux ce qui se cache dans l'âme.
Ingrid CHIRON
 

Art et Science. TranSborder. Une résidence

PHASE 1: Si la coquille nous était contée [autrement] 




Le projet arts et sciences TranSborder (2021-2027), mené par la dramaturge et chercheuse en sciences des arts/arts performatifs, Isabelle Elizéon, et par le chercheur en anthropologie et en sciences de la soutenabilité, Fabien Riera, vise à croiser les récits et les savoirs. Isabelle et Fabien souhaitent ainsi créer une hybridation des productions de connaissances des cultures artistiques et scientifiques. Par des résidences artistiques et scientifiques, par des collaborations diverses (entre arts et sciences), ce projet appelle des activités de création, de recherche, d'expérimentation et de réflexion. Il relève dans sa conception et dans sa réalisation d'une transversalité entre disciplines qui générera de nouveaux modes d'écriture et de transmission, notamment au travers de la rencontre et de la relation sciences/recherche et société.
Partenaires: Institut Universitaire Européen de la Mer, laboratoire LEMAR, Compagnie Lasko (autres partenaires en cours...) 

Résidence n°1: 

Port Louis (56), en collaboration avec l'association PHART, à la Tourelle Saint François, du 1er au 14 juillet 2021
Responsable projet artistique Isabelle Elizéon, Dramaturge, metteure en scène - Compagnie Lasko. Docteure en sciences de l'art et arts de la scène, Chercheure Associée au Laboratoire Héritages et Construction dans le Texte et l’Image (HCTI - EA 4249 – Université de Bretagne Occidentale, Brest) Membre du Centre de Recherche Humanités et Sociétés (CHUS) – Université Catholique de l’Ouest (UCO – Angers) Membre du Centre International Recherches & Etudes Transdisciplinaires (CIRET) Membre de l’Axe de Recherche 4 (AR 4) de l’IRP ClimClam. Collaborateur en sciences humaines Fabien Riera, Anthropologue. Docteur en sciences de la soutenabilité. Chercheur Associé au Laboratoire Héritages et Construction dans le Texte et l’Image (HCTI - EA 4249 - Université de Bretagne Occidentale, Brest) Responsable pédagogie et développement stratégique, Association Sentier Vous Bien, Brest Membre du Centre International Recherches & Etudes Transdisciplinaires. Membre de l’Axe de Recherche 4 (AR 4) de l’IRP ClimClam – CNRS. 

Membre associé.e Christine Paillard, Directrice de Recherche, CNRS Laboratoire des sciences de l’environnement marin (LEMAR, UMR 6539) Co-responsable de la thématique de recherche « Interactions Environnement-Hôtes–Pathogènes-Microbiota (IEHPM) " Responsable de l’International Research Project CNRS ClimClam Responsable du WP4 "Understanding complex interactions between animal, environment, pathogens and health for risk assessment", Programme International CNRS "H2020, Vivaldi" Vice-Présidente Culture, Université de Bretagne Occidentale. 
  
PHASE 2: Présentation Le contexte artistique 

A partir des expériences menées au sein de la Compagnie Lasko (2016: One.Shoot et 2019 : 
TranSes ou les Métamorphoses Montet et Les voies qui relient) avec la metteure en scène et chercheuse en arts de la scène, Isabelle Elizéon, le projet TranSborder souhaite développer une création inscrite dans une recherche transdisciplinaire entre arts et sciences. 
Le projet TranSborder s'appuie également sur les activités transdisciplinaires en innovation pédagogique qu'Isabelle Elizéon a débuté depuis octobre 2020 au sein de Océarts/Isblue et de l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM). 
Ces activités sont destinées pour le moment à des doctorant.es en sciences de la Mer, des chercheur.es d'Ifremer, des artistes (dont le chorégraphe Bernardo Montet) et étudiant.es en licence arts (UBO). Dans cet atelier, Isabelle Elizéon s'est associée avec un chanteur (Yannick Le Bitter) et un chorégraphe (Dimitri Tsiapkinis) afin d'explorer les traversées de frontières disciplinaires entre différentes expressions artistiques et les sciences de la Mer. 
Cette expérimentation entre arts et sciences va s'élaborer autour de différentes étapes à partir de juillet 2021. Dans sa phase émergente, l'équipe composée de l'artiste Isabelle Elizéon et de l'anthropologue, Fabien Riera (qui effectue des recherches - projet Auris Maris, Festival Ressac - avec l'IUEM depuis plusieurs années), débutera une étude de terrain et une collecte de données artistiques et anthropologiques sur les sujets de recherche de l'IRP ClimClam et effectuera une première résidence artistique à la Tourelle Saint François - association PHART ASSO, à Port-Louis, en juillet 2021

Les objectifs du projet arts et sciences Le projet TranSborder a ainsi pour principal objectif l’exploration, l’expérimentation et la réflexivité des processus de métissage transdisciplinaire et interculturel entre arts et sciences, et entre humains et non-humains. Pour ce faire, Isabelle Elizéon créera en collaboration avec Fabien Riera (mais aussi plus tard avec d'autres artistes et scientifiques) des formes hybrides capables de traduire des données scientifiques par le biais d'une approche et d'une traduction artistiques, couplées à une approche théorisée (arts de la scène, performance, sciences de l'art). Il s’agit dans le cas de cette recherche-création, et dans la synergie arts et sciences, d’associer différentes formes de savoirs pour apporter une réponse à une problématique environnementale liée aux changements climatiques, et ancrée dans l’expérience de différents acteurs en présence. Ces pratiques de co-création et de coconstruction des savoirs permettront la médiation et la transmission à la fois de biens culturels, de connaissances et d'objets artistiques directement appropriables par la société civile (le tout public) et par les scientifiques. Le projet porté par la compagnie LASKO souhaite présenter ces expérimentations et ces réflexions collaboratives à différents moments dédiés (Festival Ressac, Océanopolis, associations comme Phart Asso à Port-Louis, Fondation Giorgio Cini à Venise etc). Les objets qui naîtront de ces collaborations seront pensés pour un public scolaire (à partir du CM1), pour du tout public ou encore pour des scientifiques et lors de conférences à destination d'étudiant.es, en arts et en sciences (voir le paragraphe plus bas sur les rendus) 

Le propos artistique TranSborder propose de questionner les catégories fluctuantes, les passages de frontières, les entre-deux et les relations macro/micro qui se tissent dans les imaginaires entre les humains et la palourde japonaise ( Ruditapes Philippinarum présente en Bretagne et dans la lagune de Venise), les autres espèces benthiques (autres coquillages), les environnements, topographies et paysages dans la dynamique du changement actuel (climatique et anthropique). Cela se fera au travers de formes hybrides mêlant récits, performance, vidéo, photos, illustrations, écrits. Les premières restitutions se feront à partir de septembre 2022, au sein de l'Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM - Plouzané), à l'Université de Padoue dans le laboratoire BCA - Dipartimento di Biomedicina Comparata e Alimentazione (Italie), au festival RESSAC, à Port-Louis avec l'association PHART Asso, et auprès d'autres partenaires, comme Océanopolis (Brest) etc. 

 tel: +33 0 6 62202870 

En Juin, les photographies de Maël Yonnet


Maël Yonnet est en résidence à la Tourelle St François pour ce mois de Juin 2021.

"Je compose entre écriture et photographie, soit en mêlant ces deux matières soit en les cultivant distinctement. Je mets en forme une Odyssée, à la recherche des paradoxes et des singularités, là où les individus se révèlent et les mythologies germent.

L'obturateur me permet de saisir des espaces temps, des ambiances, des personnages pour incarner un quotidien, urbain et nocturne, mystifié.

Mon travail de poésie prosaïque me permet d'explorer la complexité, la diversité de l'humain, d'aller prendre matière dans nos grandeurs ridicules, dans nos absurdes ambiguïtés. Distiller les essences des individualités et délivrer comme un journal, comme une voix-off, réflexions et fictions aux lecteurs tout en m'affranchissant de certains codes d'écriture".

MY

La progression. Valérie LUONG

De la tourelle parvient l'écho d'un cliquetis,
d'un battement, d'une pulsation intérieure.
L'esprit et la pensée se fondent, se lient.
La machine obtempère, éructe, docile sous l'habile main.
Le papier/tissu blanc s'élargit, grandit, comble l'espace, le vide.
Prolongement de l'être,
la trace respire, enfle, cherche l'aurore,
devient crépuscule.
Le temps bascule.
La distance s'amenuise
et de haut en bas,
le ressac de la mer
enchante la solitude.
Bob Nicol



©BNicol

©Valerie Luong

31 jours de vie qui se répètent ;
35m2;
La tourelle
Une pièce;
Parquet à lattes brunes, un semi circulaire de mur, plafond haut 3M peut-être 3M50,encore des lattes mais blanches et aussi des spots;
Ma respiration est lente, mon œil repère les angles, les coins, les recoins, je déplace au centre une table ronde, diamètre 45, un petit banc, il y a aussi un tabouret et ce grand canapé assorti au fauteuil, mon inventaire se termine par ce bureau qui lui ne bougera pas.
J'enveloppe les meubles de draps blancs ;
Mon oeil repère quatre fenêtres, double vitrage, ici en Bretagne il y a du vent, la pluie ,on dit aussi un grain pas celui que tu peux avoir dans la tête mais celui qui te mouille en un quart de seconde si tu n'as pas pris ton ciré,
Ici il faut prévoir, à 10h un temps magnifique, à 10H20 tu es trempé !
31 jours de vie qui se répètent de manière douce mais quasi militaire;
Mon cérémonial s'articule autour d'un lever et d'un coucher;
Entre, le travail ;
Jusqu'au bout il faudra trouver l'essentiel, obsédante recherche du bon geste, simple, efficace surtout ....
Je suis en résidence .
Un mois ;
Du 1er mai au 31 ;
Oui chercher le bon geste, créer, tout tient dans ces quelques lettres, répéter à l'infini la même partition, essayer de trouver le bon accord;

S'adapter au lieu, un voyage dépaysant, singulier;
Plonger dans l'imaginaire, une immersion hors du temps, sensationnelle, formidable, magique, si excitante ......
Je suis entrée dans cette tourelle comme on plonge dans l'eau;
J'ai pris ma respiration, transportée dans une nouvelle ambiance, sans contact, presque hypnotisée;
Se fondre dans les coins, spectatrice d'un travail qui se monte;
Ne jamais désespérer;
D'interminables passages de machine à coudre, garder la cadence....
Gestes qui se répètent ;
Tous les jours;
Le corps qui doit tenir le bon rythme ;
Guider l'esprit ;
Des images de film du réalisateur Hongrois 'Béla Tarr' m'accompagnent, celles du 'Cheval de Turin', atmosphère mystique;
Poésie;
J'affronte comme les personnages du film les éléments, je sens rôder autour des fenêtres le vent et la pluie, ;
Lenteur du temps, seule, ambiance sacrée;
Sacrée ambiance;
Ce qui prends vie dans ce temps suspendu est la relation que j'entretiens avec ma main, reliée à mon corps et à mon esprit, un corps presque étranger dans ce nouveau lieu;
Faire face à soi, ne pas interrompre l'énergie qui se déploie avec aisance dans cet espace si unique où le travail du papier blanc cousu et cette vie quasi monacale rend l'atmosphère pure, simple, paisible voire absolue, ce qui prend vie dans ce temps suspendu c'est la membrane qui se construit, tous les jours la mue prend forme, pour la future délivrance, celle de la jeune fille enfermée dans une tour et qui file avec ses longs cheveux une immense corde qui lui permettra de s'enfuir afin d'accéder à sa propre féminité. La mue-corde pendra à la fenêtre le 28 mai à 18H.
Epuisée mais heureuse d'avoir réussi à finir mon ouvrage


Maintenant retrouver sa réalité ;
Difficile passage
Parce que ce moment de résidence était intense ,
se résoudre à quitter les lieux ...

Il y a eu les averses, le vent, parfois beaucoup de vent, 
le ciel et la mer houleuse, déchaînée ou calme ou étale
Il y a eu ce paysage
Grandiose
Divin
Une rencontre formidable
Patrick Le Nezet
Phart Asso
La ville de Port-Louis
Valérie Casteres
Katia Fauchoix
Françoise le louer
À ceux qui m'accompagnent , mes compagnons de route, depuis toujours
A.Mozart-G.Puccini-C.Franck.
-R.Wagner-G.Fauré
-C.Debussy
-J.Hasse-P.Glass-F.Chopin
-L.Vinci
-G.F.Haendel-A.Vivaldi-
F.Schubert.
À tout ceux qui sont venus
À la création
Pour tout
Merci


Atelier / Résidence Valérie Luong


 




Résidence Valérie Luong

Peintures / Installations
Tourelle St François
1er-31 mai 2021


AURORE


Préambule
Dans les contes de fées la délivrance se rapporte à des situations d'ensorcellements et la nature de la malédiction varie .Un personnage humain est en général condamné , il est transformé , sera délivré , il retrouvera alors sa nature véritable .Dans les contes de fées on y découvre des héros ou des héroïnes qui ne sont pas des individus humains mais des personnages archétypiques , qui sont une figure idéale , un modèle , la tâche du héros suggère un exploit , il faut se délivrer de l'ensorcellement , se sortir de soi , dire adieu à un corps et accepter la mue , le héros à une mission et la tâche à accomplir est difficile , celle d'aller à la rencontre de son âme et nous acheminer vers l'inconnu , la délivrance dépendra alors de la durée de l'infortune .
Ce que nous montre la célèbre psychanalyste Jungienne Marie-Louise von Franz dans son ouvrage paru en 1986 sous le titre ' La délivrance dans les contes de fées 'que des solutions proposées par les contes peuvent nous mettre sur la voie de la délivrance.
Il y a le corps , celui qui nous porte , qui nous supporte , que nous malmenons parfois mais dont nous prenons soin souvent , il le faudrait ; Le corps est un allié , un ami , un confident , un complice , un partenaire ,nous sommes associé à notre corps , sociétaire de la même entreprise , de la même compagnie ,mon corps et moi jouons du matin jusqu'au soir la même pièce , celle de la vie , nous nous mettons en scène tous les jours et chaque fois la représentation est différente , il y a la fragilité dans le corps ,dans le mien aussi ,il y a la blessure et la maladie , il y a eu la bataille et la victoire .
Depuis 2015 le fil conducteur de mon travail s'articule autour de l'intime , du corps et de sa mémoire , thème que j'ai nommé 'Le Partage ' en référence à l'Eucharistie ( ceci est mon corps ) et qui s'est développé autour du cercle comme enveloppe charnelle , trait d'union entte la chair et le sang.Pour Marie-Louise von Franz le soi est représenté par la corde ou bracelet corde comme un anneau symbolisant le cercle .
Le partage represente aussi le rassemblement ,il renvoie a l'idée de groupe , de contacts ,à la confrontation avec l'autre , l'occasion de tisser des liens , nouer des relations , créer la trame , le canevas de notre liaison au monde ,le tissu d'une nouvelle histoire .
Je vais tisser le Partage
Il y a eu les petits morceaux de papier patiemment collés pour reconstruire un corps , aujourd'hui après la reconstruction il y a la délivrance .
De grandes lanières de papier déchiré cousues entre elles qui représentent des morceaux de peau laissant de multiples fils apparents pour signifier les veines ou de petits vaisseaux , un chaine et trame pour la fabrication d'une structure afin de se réunir , un lieu de conversations , de passeurs d'émotions , de sensations , une longue membrane qui deviendrait un espace vers le monde territoire de connexions, long tapis pour se retrouver soi et les autres accueillant le Partage , une place protectrice pour construire demain , se délivrer d'un carcan oppressant et démarre une nouvelle vie .
L'image d'une figure féminine dans le conte tel que la jeune fille enfermée dans une tour travaillent patiemment sur son ouvrage et œuvrant à sa fuite en fabriquant à partir de ses cheveux une corde ou bien un drap , participe au questionnement de notre enfermement intérieur , ne nous sommes nous pas sentis un jour prisonnier d'une situation ou d'un conflit profond , ce tissu-tapis pourrait représenter la manière de s'échapper du cercle , de la tour , s'évader de son propre joug , sortir de son cadre en acceptant la mue , accéder à sa féminité en changeant sa manière d'être et échapper à ses propres enfermements
Vivre l'Aurora consurgens ' ( traité d'alchimie attribué à St Thomas d'Aquin ) le lever de l'aurore ou comment mettre fin aux ténèbres et accéder à sa délivrance.

Recherche et Création

Du 1er février au 30 avril 2021




Aurore Le Saux et Lorène Rouleau,
Artistes plasticiennes de Lorient en Résidence à la Tourelle St François


"Nous sommes deux artistes post-diplômées de l’EESAB – site de Lorient.
Lors de ces années d’études nous avons eu l’occasion de travailler sur des projets communs.
Depuis nous avons le désir de retravailler ensemble".


"Durant Rad’art nous avons découvrir ce lieu qu’est la tourelle Saint-François.
Nous avons alors pu échanger avec un membre de votre association PHART. Il nous a parlé de ce lieu et des résidences qui s’y tenaient.
Émerveillées par ce lieu, l’idée de travailler ensemble ici à germé dans notre tête".


"C’est pourquoi nous vous proposons d’investir ce lieu sur une durée de trois mois, avec la volonté de
travailler sur une problématique : Comment deux artistes, aux pratiques différentes, peuvent cohabiter et percevoir un même territoire ?"


À partir d’expérimentations, de recherches et d’échanges, les deux artistes répondrons à cette question en confrontant leurs productions plastiques. Elles ont chacune une approche personnelle des lieux qu'elles investissent et développent une production en rapport à cette présence au territoire.

Aurore part avant tout d’un travail sur le récit, en récoltant des histoires, des témoignages pour concevoir des pièces in situ.

Lorène puise dans l’imaginaire collectif ; dans des livres ou à travers des fantasmes pour recréer des récits, elle s’inspire aussi de sa propre vision des lieux qu’elle côtoie.


"Nos pratiques de recherche très similaires nous donne envie d’expérimenter un travail à deux afin de
se nourrit de chacune et du lieu qu’on occupera".


"Nous souhaitons que la résidence soit vue comme une résidence de création mais nous désirons
échanger aux maximum avec les locaux afin de croiser leurs regards et de partager notre pratique.
Cela peut passer par des temps d’ouverture de résidence, de mise en place d’ateliers artistiques ou bien par la collecte de témoignages".


Aurore Le Saux :

Ce qui l’intéresse ce sont les gens qui ont la peau fine et pas assez d’écorces pour supporter la vie quotidienne. Sa pratique s’articule autour des difficultés à s’intégrer en société, sur comment gérer les pressions sociales. Par quel moyen, détourner notre monde, passer du plein au vide, du volume au plan.

Lorène Rouleau :

Son approche est poétique et cherche à retranscrire l’esthétique de la nature. Par son travail, elle tente d’inviter le spectateur à embarquer vers son imaginaire, au travers d’un voyage immobile et fictionnel. Grâce une pratique pluridisciplinaire, mêlant volume, gravure, dessin, photographie et vidéo, ses représentations abordent des notions comme celle du voyage, physique ou mental, de la barque du point de vue de l’Histoire de l’art ou bien simplement d’un point de vue matériel, physique.



Fragments
Lorène Rouleau



© Lorène Rouleau
https://lorenerouleau.wordpress.com/








Résidence d'écriture

 Pour commencer cette nouvelle année, nous allons accueillir Juliette Bouchery pour une résidence d’écriture, exposition et lecture de textes.

… je viens de terminer un roman ...

             … besoin de rebondir sur un nouveau projet …

 

Des pistes amorcées :

Courts de colère / :            des nouvelles, le plus souvent comiques, autour du délabrement actuel et Angry Shorts                                          de reconstructions possibles. Voir comment vire une nouvelle si je l’écris

                                          en français ou en anglais.

 

Bowels of Compassion      à l’origine, une nouvelle. Développer en scénario ? Court, long ?

 

Des enjeux : écrire en anglais, travailler la forme scénario

 

Oser quitter la comédie pour aller vers du sombre ?

 

Et puis dessiner.

 

En guise de restitution : le dernier jour, des lectures. Rapides, une personne ou un tout petit groupe entre, écoute, répond peut-être, et laisse la place au prochain passant. *


"Homme assis"
© Juliette Bouchery

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Juliette ouvrira la Tourelle sur rendez-vous et suivant ses disponibilités en fonction
de la progression de sa recherche , bien sûr dans les conditions imposées par les obligations en vigueur du moment .

du 15 au 30 janvier !