Résidence photographique

Septembre est là.
C'est le mois de la "rentrée", terme plutôt pas beau pour désigner la fin des loisirs et du repos de l'été.

Rentrée culturelle aussi, expos, préparation et mise en place des projets artistiques de l'automne hiver 2025/26
Rad'art le week-end du 27 & 28 Septembre.

La Tourelle St François sera heureuse d'accueillir le public pour la fin de résidence d'Édouard DUCLOS.
Mais nous n'en sommes pas encore là.

Photographier l'invisible.

Dès ce week-end Édouard D sera sur les murs de la Tourelle St François.
Pour cette nouvelle et dernière résidence de cette année 2025, l'association PHART présente le travail photographique et expérimental de ce photographe curieux et inventif.
Détournement des technologies numériques, comparaisons presque scientifiques, application des résultats aléatoires obtenus à la limite de la perception visuelle, oculaire.


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*Détail de l'exposition à La Curiosité à Paris: Demander à l’aveugle de nous apprendre à voir, 2021
Cette exposition m’a permis de restituer l’état de mes premières recherches.


Ci-dessous le texte écrit par Guillaume LADVIE à ce sujet.

"Edouard Ducos s’est attaqué à l’appareil photo en tant que tel en modifiant le capteur de son boîtier. En remplaçant le filtre de lumière visible par un filtre hors du spectre discernable par l’oeil humain, il produit des images en noir et blanc aux nuances imprévisibles. Au-delà de la révélation d’un monde spectral et dramatique, il replace l’objet technique ainsi détourné en outil d’apprentissage pour l’homme face à la nature. L’exposition s’accompagne d’une installation, qui permet au visiteur de «demander à l’aveugle de lui apprendre à voir», tout en se découvrant sous une nouvelle lumière".


Photographier l'invisible. 


Voilà un sujet paradoxal qui m'anime. 

La photographie numérique est partout, aujourd'hui mise à mal dans son objectivité. Artistiquement, nous, photographes sommes-nous libres de nos perceptions ? 

Pouvons-nous changer de point de vue sur le monde en faisant un pas de côté en dehors du visible ? 

Et ainsi découvrir la véritable singularité de la vision humaine, la manière dont nous percevons le monde. Et en quoi cela influe sur nos actions et nos territoires. 

Les populations ont façonné les paysages selon leurs besoins mais aussi selon leur perception de ce qui est visible ou non. Le territoire invisible est-il pour autant vierge de tout impact humain ? 

Mon projet est de faire de la photographie de paysage à l’aide d’un procédé inédit hors du champ visible. 

Je me propose de me réapproprier l'outil à la manière des précurseurs de la photographie en modifiant le procédé photographique, le capteur. Modifier le postulat industriel de l’outil peut nous permettre de voir et de montrer ce qui n'est pas visible. C'est pour moi une remise en question nécessaire. En contournant le passage obligé de l'appareil photo et de son capteur borné à reproduire le réel, en évitant les manipulations logicielles, tout en ne tournant pas le dos à la technologie, je travaille cette matière mère des images contemporaines, le coeur sacré de l'outil du photographe, le capteur. Ce mille-feuille de sensibilités, d'électronique et de filtres industriellement montés loin de la vue de l'artiste peut, à l'aide de patience et de précision, devenir le déclencheur de ma démarche artistique. 

Explorez l'invisible pour questionner notre regard sur le monde. Existe-t-il en dehors de notre perception ? Comment s’organise-t-il loin de notre regard ? Au-delà du visible, que nous reste-t-il à découvrir de l’impact de l’homme sur la nature ? 

La première étape de cette recherche a donné lieu à une restitution en novembre 2021, sous la forme d’une exposition de tirages d'art et d'une installation scientifique. 

Techniquement, j'ai retiré manuellement le filtre qui borne le capteur à la lumière visible puis placé un nouveau filtre qui ne laisse passer que de la lumière dont la longueur d’onde est de 830 nanomètres. Cette longueur d'onde est particulièrement intéressante car il s'agit de la longueur d'onde de réémission de l'activité chlorophyllienne. Visuellement, mes photos en noir et blanc proposent une vue singulière : le vivant, le végétal est d’un blanc éclatant, l'eau et les matériaux fabriqués par l’homme sont d'un noir profond. 

Aujourd'hui, j'aimerais passer à une nouvelle étape, pour faire de la photographie couleur. En élargissant la plage de sensibilité en dehors du visible du capteur je vais pouvoir recréer une gamme de couleurs imposées. A la manière d’une pierre de rosette, je chercherai à trouver des traductions colorimétriques des phénomènes lumineux en dehors du visible. 

DUCOS_Edouard-candidature 

Le but de mon processus technique est l’expression d’une démarche artistique en travaillant la photographie couleur. 

La résidence a la tourelle st François serai idéale pour travailler en imersion dans un paysage que j’aime 

Mes cadrages se prêtent particulièrement bien au littoral 

La résidence à la tourelle St François serait idéale pour travailler en immersion à ce nouveau procédé dans un cadre inspirant. 

Mes cadrages se prêtent particulièrement au littoral avec des contrastes naturels qui se révèlent dans l’invisible. 

Mon intention durant cette résidence est de produire de nouveaux clichés et les restituer en une exposition pour avancer dans mon exploration de mon nouveau procédé. 

Fabriquer le processus c'est un petit atelier d'électronique, pour adapter les caractéristiques au nouveau filtre de l'appareil photo numérique. 

Photographier, c'est la partie de jeu avec l'environnement, la mer, les habitants, le bâti. C'est questionner le processus en prise avec le réel, l’habituel et le singulier. 

Restituer, c'est sélectionner, échanger entre la prise de vue et la prise de parole de l'image, créer un corpus cohérent et produire des tirages d'art. 

Produire une installation plastique didactique c’est permettre au spectateur de comprendre les procédés techniques derrière les oeuvres. Une piste par exemple : une installation de mise en regard entre le point de vue derrière l’objectif et celui de la vision humaine.


Edouard Ducos, 01/03/2024 




Dominique Bonami

Le mois d'Août est chaud, très chaud et Dominique B, du haut de la Tourelle St François, regarde la mer.
Quelques visiteurs affrontent la volée de marches qui mènent à la salle d'exposition.
Rideaux en berne, fraicheur relative, l'auteur est là, derrière la table de travail.





Le trait est fin et précis.
La mine acérée du stylo gratte le papier, trace le contour de ce qui deviendra plus tard "une œuvre au noir".
Entre-fil du crayon, dentelle apocalyptique, nébuleuse fantastique, l'univers de Dominique est infini.


L'infiniment petit devient l'infiniment grand. L'échelle de l'espace se tord dans l'Organ'Hic.




Ligaments, muscles et tensions imaginaires, nous fascinent dans une douleur subjective que l'on sait proche. 



Visages de cire, amalgame de matière en suspension: les masques





Gardons la tête froide et quelques distances pour ne pas nous perdre dans le maelström d'entre les mondes...






©ßN

Nouvelle résidence / Exposition en Août



A
u mois d'Août, la Tourelle St François accueillera Dominique BONAMI.
Dominique Bonami est un artiste plasticien tantôt dessinateur mais également peintre, sculpteur et vidéaste.
Son travail s'articule autour d'un imaginaire graphique.
La représentation humaine vue de l'intérieure avec "Organ'hic" ou encore les "Masques" qui nous plongent dans un univers fantastique et parfois inquiétant et qui nous renvoient dans nos propres doutes et fragilités.
Port-Louis sera la toile de fond pour de nouvelles créations durant tout le mois d'Août.

Du 1er au 31 Août 2025 à la Tourelle St François à Port-Louis.
Ouvertures du Jeudi au Dimanche de 15h à 19h.
(Autres horaires, nous consulter)

Un peintre Porlouisien à Port-Louis

Cette année Yves VAREZ nous revient avec ses nouvelles peintures de bords de mer.
Les villages de pêcheurs sont suspendus aux paysages côtiers.
Les maisons comme des miniatures semblent fragiles avec leurs murs tirés au cordeau ou encore de guingois. Elles flottent comme les bateaux que le vent emporte.



La saison est lancée et l'été bât son plein. 
Nous espérons que les visiteurs quitteront la plage torride pour se rafraîchir dans le courant d'air de la Tourelle St François sous l'œil perçant d'un Moaï ou d'un Tiki protecteur.








Résidence / Exposition Gweltaz Le Sage

 


De la peinture de Taz jaillissent les couleurs, elles s’entrechoquent parfois, se répondent et se mêlent en une farandole de formes et déferlent sur la rétine du visiteur.

Taz invente un univers abstrait sur toile, sur bois qui invite à s’arrêter pour se laisser absorber et créer notre propre histoire, notre vision. 

Autodidacte, il vient contrecarrer la morosité ambiante, l’afflux d’informations par une effusion de teintes et de figures multiples qu’il renouvelle constamment.

Il ne se laisse pas enfermer dans un style, il est en recherche constante et crée un univers en dehors des sentiers battus. Il vous emmène, vous entraine en une promenade onirique parfois semée d’embuches pour peu qu’un bleu un peu turbulent vienne chahuter un rose criard et vous bouscule. Pour autant les jaunes et les orangers salvateurs vous accueillent et vous permettent de glisser vers un autre espace qui vous porte à nouveau. A voir et à revoir.



"J'ai croisé la route de Gweltaz sur l’île de Groix dans les années 2000, il était alors adolescent et déjà attiré par les arts plastiques.
Laurent Montassine (peintre groisillon) et moi, réalisions les décors du festival du film insulaire de Groix en 2001 sur les Îles Marquises (peut être était-ce prémonitoire), et Gweltaz est venu naturellement nous aider , j'ai tout de suite senti qu'il était passionné …
Depuis Gweltaz a trouvé son nom d'artiste, TAZ, et il a tracé son chemin, la genèse de son art flirte entre le Street art , le Pop art , les arts premiers et beaucoup de poésie punk"

Corinne Jacob

Les ateliers du Faouët





©BobNicol





En Mai à la Tourelle

Joli mois de Mai ... Des peintures pour accompagner cette nouvelle résidence artistique de Printemps avec la venue de Lutina PENSARD.

Initiée aux arts plastiques à Paris et à l'école des beaux arts, elle a également participé à la restauration de fresques anciennes et tableaux pour les monuments historiques.

Lutina joue avec les couleurs, elle aborde différents thèmes selon son inspiration intérieure.

La mer, la nature, des portraits, parfois figuratifs et parfois étirés jusqu'à l'abstraction.

Nous sommes très heureux de l'accueillir à la Tourelle St François.












©Robs

Romain BOURGUET


"J’ai entendu parler de cette résidence par Henri Guette, qui en voyant mon exposition "Tout doit disparaître" à la galerie Azote, m’a confié que ce serait l’endroit parfait pour y travailler,.
Moi qui rêve de m’extraire de mon atelier, qui adore cette région parce qu'elle m’inspire. 
Sa beauté mystérieuse et sa lumière me permettront de peindre et de dessiner in situ.
Découvrir la lumière de Port Louis, créer près de l’océan et échanger avec les habitants serait un véritable cadeau et une aubaine pour moi ".



Pour cette nouvelle saison de résidences, l'association PHART, accueillera Romain Bourguet en Avril à la Tourelle St François à Port-Louis.
Romain est un artiste visuel qui compose à travers différentes techniques, un univers particulier et fantastique appelant au rêve, à l'intériorité, à des mondes imaginaires mais qui, au fond, nous renvoient à notre propre réalité.

Du 1er au 30 Avril 2025. Tourelle St François. Port-Louis
Ouverture au public du Jeudi au Dimanche de 15h30 à 19h
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Et dans Sortie de Secours:
Romain Bourguet

"On ne connait pas cet artiste qui expose à la Tourelle Saint-François, mais cette affiche nous donne très envie de voir le reste. On a maté son Insta (ICI) et ça nous plait carrément".
> Jusqu'au 30 avril à Port-Louis








©ß~